26 octobre 2006
La putain...
"Nous habitions en face d'elle
Dans le quartier Saint-Louis
Elle habitait, je me rappelle,
Aux environs de minuit..."
Cette chanson, comme toutes celles de Reggiani, me rappelle mon enfance. Les cassettes qu'on écoutait en boucle dans la voiture de mes parents. Et là, en voyant une "fleur de pavée" (j'aime la poésie de cette expression!:-) faire le pied de grue pile en face de ma fenêtre, automatiquement les paroles ma viennent en tête. "La P... points de suspension..."
Le quartier dans lequel j'habite à Singapour s'appelle Geylang. Et Geylang, c'est un peu le Pigalle local. Ce qui fait qu'à chaque fois que je prends un taxi pour rentrer chez moi le soir (et globalement je ne prends des taxis que le soir), le chauffeur me regarde dans son rétroviseur avec un petit sourire complice, voire un clin d'oeil, quand je lui annonce ma destination. Le truc, c'est que je ne vois pratiquement jamais de "travailleuses du sexe" dans ma rue, elles seraient deux rues plus loin apparemment. Certes, le petit hôtel qui se situe juste en face de ma fenêtre connaît un va-et-vient permanent tout au long de la journée, qui ne laisse pas de doutes quant à la nature des activités qui s'y déroulent, et les négociations avec les clients sont parfois âpres sur le pas de l'hôtel (cf photo), mais bon... Aujourd'hui, j'ai vu "ma première" ... Dans ma rue et depuis ma fenêtre... D'où la chanson... Merci M. Reggiani!
"Posée comme une contrebasse
Dans les bras d'un artiste
Elle avait l'air de faire des passes
Dans une chanson réaliste..."
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