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Images et Impressions d'un Cosmopolite
1 novembre 2006

"Have you guys ever had one of those moments that was just so cool you think you don’t deserve it ?

And God must be crazy..." ciel_de_thailandeCette phrase n'est-elle pas trop cool également? Des moments de bonheur non mérités... A-t-on vraiment ce qu'on mérite? On a parfois beaucoup plus, tout comme la vie peut parfois se révéler injuste. Qui "mérite" sa vie? Une "citation" tirée du film Dreamland, un peu lent mais très beau, le ciel du Nouveau-Mexique étant d'un bleu spécial et les nuages ne bougeant pas. Et comme dirait François Weyergans: "La différence entre un grand film et un mauvais film n’a rien à voir avec le scénario ou la mise en scène : un grand film est d’abord un film bien éclairé." La lumière est en effet vraiment importante, même si je ne classerai pas forcément ce film dans les "grands films"... (Photo: ciel depuis l'avion Chiang Mai - Singap)
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Commentaires
M
Merci pour cet article Axelle! Je parlerai de mes impressions de Bagan ici, c'est certain, je pense qu'ils n'ont pas eu le temps de tout gâcher pour l"instant alors je fonce pendant qu'il est encore temps:-) Plus sérieusement, c'est vraiment triste ce qui se passe là- bas (comme dans tellement de pays anyway...)
A
En prevision de ton voyage en Birmanie, voici un article trouve dans le courrier international que je retranscris dans son integralite pour ceux qui ne sont pas abonnes. Lorsque j'etais alle a Bagan avec mes parents nous etions les seuls touristes du site a l'epoque et je n'avais pas du tout percu ce qui est decrit dans l'article (meme si effectivement on pouvait assister a des reconstructions de temples qui avaient l'air assez hasardeuses sur le chemin en venant de l'aeroport) J'espere vraiment que ce petit coin de paradis n'est pas devenu le Disneyland decrit dessous mais je compte sur toi pour nous donner toutes tes impressions a ton retour...<br /> <br /> BIRMANIE • Le site de Pagan transformé en “Disneyland” <br /> <br /> Le régime militaire a décidé de faire de ses 2 200 temples un piège à devises. Les édifices en ruine sont ainsi reconstruits de façon fantaisiste, sans les archéologues. <br /> <br /> Les maçons sont payés un peu plus de 1 euro par jour pour reconstruire un petit temple datant du XIIIe siècle dont il ne reste pratiquement plus que les fondations. Ces ouvriers n’ont jamais appris à restaurer des monuments anciens et leurs travaux sont loin de répondre aux normes requises pour ce site bouddhique qui compte parmi les plus importants du monde. A l’aide de briques ordinaires et de mortier, ils construisent tout simplement un nouveau temple sur les ruines de l’ancien. Leur unique référence est une page griffonnée de croquis fournie par les autorités : trois dessins représentant la structure en brique et un porche à l’architecture insolite. <br /> En réalité, nul ne sait à quoi ressemblait l’oratoire d’origine. Et personne ne semble s’en soucier. Cet édifice, répertorié sous le numéro 751, compte parmi les centaines de temples qui ont resurgi récemment dans la ville historique de Pagan. Après avoir bénéficié d’un plan de sauvetage international, la cité est aujourd’hui menacée de devenir un parc à thème. L’historien Than Tun, aujourd’hui disparu, avait qualifié cette restauration de “Blitzkrieg archéologique”. “Les travaux sont complètement fantaisistes”, confirme un archéologue américain qui a demandé à conserver l’anonymat de crainte d’être expulsé de la Birmanie. “Ils font disparaître tous les vestiges des édifices anciens.” <br /> Du temps de sa splendeur, au XIIIe siècle, Pagan comptait quelque 13 000 temples. Aujourd’hui, son héritage culturel conserve plus de 2 200 temples et 2 000 tumulus et ruines. Malgré les travaux de reconstruction, le spectacle demeure impressionnant. Du haut des édifices les plus élevés, on peut voir des temples couvrant la plaine à perte de vue. Certains comptent une vingtaine de niveaux et la plupart sont décorés de rangées de flèches en pierre et de sculptures. Les édifices les plus importants abritent des statues géantes du Bouddha dorées à la feuille. Quelques-uns conservent des fresques d’origine représentant sa vie. <br /> Le régime militaire a entrepris de faire de Pagan une destination touristique pour faire affluer les devises étrangères, qui lui font cruellement défaut. Comme pour toutes les autres questions de société, les décisions sur la préservation du patrimoine architectural sont prises par des généraux qui n’ont aucune connaissance ni formation dans ce domaine. “Les monuments ont perdu une grande partie de leur authenticité et de leur originalité”, regrette l’architecte Pierre Pichard, qui a beaucoup travaillé à Pagan après le séisme de 1975. “Les parties manquantes, en particulier le haut des superstructures, ont été reconstruites sans aucune preuve de leur forme d’origine.” A l’est du site historique, les autorités ont fait construire une tour d’observation d’une cinquantaine de mètres de haut qui ressemble à un silo à grains. Pour environ 8 euros – le salaire de deux semaines de travail pour un professeur –, les visiteurs peuvent emprunter l’ascenseur jusqu’au sommet de la tour et prendre une consommation en contemplant le coucher de soleil sur les temples. <br /> Pour l’élite de la Birmanie, Pagan est devenue une réserve de bon karma. De nombreux bouddhistes croient que ceux qui participent à la construction d’un temple sont récompensés par des “mérites” qui leur assurent une bonne réincarnation. Les généraux et les hauts responsables du régime comptent parmi les plus gros donateurs. Le département de l’archéologie de Pagan a établi une liste de plusieurs centaines de temples à reconstruire et des dons nécessaires pour financer les travaux. Les montants s’échelonnent entre plus de 500 euros pour une petite pagode et 219 000 euros pour un grand temple, la plupart étant compris entre 1 500 et 23 000 euros. <br /> Les archéologues du régime expliquent que leurs plans s’appuient sur l’architecture d’autres temples qui ont mieux résisté. Ils peuvent en outre être modifiés à la requête d’un donateur. Les briques et le mortier d’autrefois étaient plus résistants que ceux d’aujourd’hui, mais les autorités considèrent qu’il serait trop coûteux d’en fabriquer. Pour patiner les nouveaux temples, on les enduit d’une peinture brune faite avec des briques anciennes réduites en poudre. Le but de l’opération est de leur donner l’apparence de vieux édifices ayant perdu leur stuc, mais cette peinture ne tient pas longtemps. <br /> Outre la promesse d’une récompense dans une vie ultérieure, les donateurs ont leur nom inscrit sur une plaque à l’extérieur du temple reconstruit. Des plaques signalent ainsi la contribution de généraux et de ministres birmans, ainsi que de donateurs japonais, sud-coréens, chinois, thaïlandais et suisses. Pour Pierre Pichard et d’autres archéologues occidentaux, le programme de reconstruction des quinze dernières années a causé des dommages irréparables à la ville de Pagan. Selon l’Américain Donald Stadtner, les dégâts provoqués par le séisme de 1975 seraient même négligeables en comparaison. “Jusqu’en 1990, Pagan représentait l’un des sites et des paysages culturels les mieux préservés d’Asie, les monuments étant en parfaite harmonie avec les paysans, les villages et les champs qui les entouraient, souligne Pierre Pichard. Mais les opérations entreprises aujourd’hui n’ont d’autre effet que de défigurer et de mettre en péril les édifices anciens. Désolé pour le cliché, mais Pagan est en train de devenir un Disneyland, un horrible Disneyland.”
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