L'Italie dans toute sa splendeur: antipastis et engueulades de qualité
Il faut être d'humeur joyeuse pour aller dîner chez Vincent. Parce que lui fait semblant de ne pas l'être. C'est d'ailleurs une de ses spécialités: engueuler les clients. Et pourtant, ceux-là font la queue, même après avoir réservé (ce qui est obligatoire de toute façon). A croire que chacun de nous a un petit côté masochiste, est prêt à endurer une bordée d'injures pour avoir le plaisir de goûter à une cuisine qui a excellente réputation.
Parce que oui, c'est bon. Défilé d'antipasti, et cocktail de pâtes aux couleurs italiennes. Tiramisu fondant, et amaretto pour faire passer les six plats. En plus de la qualité, il y a la quantité. On m'avait prévenu: quand on va chez Vincent, on se prépare, on ne déjeune pas à midi (je ne savais pas, hier était ma première et unique daf de l'année, j'avais donc tout sauf pas déjeuné). Ce n'est pas encore un resto italien de pâtes/pizza: ici, on vient pour les spécialités italiennes, les vraies; et pour l'ambiance, aussi, surtout.
Il y a du monde, ça bouge, c'est bruyant, on est serrés, des gens attendent dans l'entrée, devant Vincent qui assaisonne ses entrées en chantonnant sur des airs d'opérette. Un peu un savant fou aux fourneaux, qui n'hésite pas à crier pour demander aux clients qui restent un peu trop longtemps à table de bien vouloir dégager pour ceux qui attendent. Pas un resto à faire en amoureux, plutôt entre amis; mais à faire, assurément.
Chez Vincent, 5 rue du tunnel, Paris 19.