The worst working environment ever…
Armoires métalliques grises aux reliquats d’étiquettes fanées, comptoir en formica beige usé par les demandeurs de visas, tiroirs en bois à moitié ouverts, photocopies abîmées scotchées aux vitres, un semi open space aux cubicles peu attrayants, des écrans d’ordinateurs de 15 ans d’âge, la plupart de la paperasserie étant traitée à la main de toute façon… Un énorme insigne de la police fédérale trône sur une petite table de bois fatiguée, un petit drapeau du Brésil en plastique lui rendant la pareille sur le placard d’en face. Au plafond, les évidents néons répandent leur lumière blafarde et au sol, le carrelage anthracite n’est pas là pour égayer le paysage. La clim encastrée dans le mur plus très blanc est le seul élément de « modernité » dans ce décor qui fait penser à un commissariat tout droit sorti d’une série américaine des années 1980.
Pas un sourire. (Forcément, dans un décor pareil.) Les fonctionnaires commencent à remplir un papier puis quittent le guichet, ayant sans doute quelque chose de plus intéressant à faire, pour revenir 15 minutes plus tard. Peu importe si le pauvre étudiant en attente de ses papiers patiente debout au guichet, de toute façon il DOIT attendre…