8 novembre 2006
L'échappée belle
Joyeux anniversaire Alex ! Sur le bateau, toute la journée. TOUTE. De 5h à 18h. De avant le lever du soleil jusqu’après son coucher. De Mandalay à Bagan.
On a pris le slow boat parce qu’il y a moins de touristes et des arrêts dans des villages. Moins de confort mais plus de vie birmane. A chaque arrêt le pont se remplit de vendeurs ambulants, fruits, beignets, gâteaux, la corne de brume retentit et une agitation toute locale s’empare du bateau. Le fleuve est large et bas, à l’approche du bateau les villageois se regroupent sur les rives en pente pour embarquer, accueillir un proche, décharger, vendre ou voir, tout simplement. On troque des couvertures locales contre des échantillons de parfum, du shampooing. Cahutes de paille, pirogues nonchalantes, carrioles fatiguées, bœufs blasés, cochons agités, enfants émerveillés… Des scènes de vie ancestrales, moyen-âgeuses (dans la bonne acception du terme). La modernité n’est pas là, et c’est peut-être tant mieux, non ? Forcément, on se projette, on a de la peine, mais ces gens ne sont pas plus malheureux que nous, avec nos soucis qu’on s’est inventés. Le bonheur que nous qualifions de « simple », n’est-ce pas ça la vraie vie ?
Une vieille Birmane réajuste le drap sur l’épaule d’Eli qui dort. L’amour maternel, c’est universel, ça n’a pas de frontières et c’est juste… beau…
(Merci à Barjavel pour sa Nuit des temps lue sur le bateau et surtout à Anna Gavalda pour son échappée belle relue au même endroit)
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