Carnaval et Converse ne sont pas des mots qui vont très bien ensemble

Toute la ville est en effervescence depuis quelques jours: on sent la température monter, les rues se parent de décorations, les percussions se font entendre plus souvente et plus longtemps, la police militaire se fait plus présente aussi.

Premier soir de Carnaval. Dès la fin d'après-midi, les rues du centre sont fermées à la circulation. A Salvador, le Carnaval est dans la rue: il suit trois parcours de plusieurs kilomètres dans la ville et au bord de la mer, au rythme des camions géants "tunés" pour l'occasion. Ici, il faut payer pour faire partie d'un bloco: il faut acheter parfois très cher (1000 euros) un abada (un tee-shirt aux couleurs du groupe) pour avoir le droit de suivre le camion et l’artiste qui s’y trouve à l’intérieur du cordão. En clair : deux cents personnes tiennent une corde autour du camion et ne laissent entrer que ceux qui portent le tee-shirt du jour (la plupart du temps ridiculement bariolé). La seule différence est qu’à l’intérieur, tout le monde est accoutré de la même façon et peut a priori danser (et draguer) en sécurité.

Et ça défile jusqu’au bout de la nuit…

Moralité (lapalissade) : pour marcher et danser pendant dix heures d’affilée, les Converse ne sont pas l’idéal…