Bleu et blanc : le ciel, les dunes, les lacs
Epoustouflant. Le souffle coupé par la beauté des lieux, par ce genre de cadeaux de la nature : les lacs de Rocheuses canadiennes m’avaient donné la même impression d’immensité parfaite et pure, la nature vierge et fantastique intouchée et intouchable.
Tout commence à cinq heures du matin. De São Luis à Barreirinhas, il faut compter quatre heures de route. Puis une petite heure de 4x4 depuis Barreirinhas. Les Lençois maranhenses, ça se mérite. Une des « sept merveilles du Brésil », ils ne se laissent pas approcher facilement. Les 4x4 : des Toyotas rompus à tous les terrains, sable, boue, rivières et on ne s’embourbe pas, ils n’ont pas fait l’Afghanistan pour rien (tous les pays en guerre raffolent de la rusticité de ces engins). Et après un voyage chaotique, remuant et un peu mouillé, les voilà qui apparaissent…
« Lençois » en portugais, ça veut dire « draps ». Parce que des dunes de sable blanc à l’infini, ça ressemblerait à des draps. Toujours est-il que la spécialité locale, la merveille naturelle, ce sont les entrelacs de dunes et de lacs d’eau de pluie aux teintes vertes, bleutées ou transparentes. Dans le Maranhão, entre mars et juin, il pleut dans le désert. De petits bassins d’eau douce se forment entre les dunes et créent un paysage surnaturel. Le ciel ajoute son grain de sel, tantôt sombre et menaçant, tantôt bleu et éclatant, les nuages blancs se bousculant pour laisser le soleil réfléchir ses rayons sur le sable d’une blancheur hors norme. Un vrai spectacle. Et les enfants rieurs jouent sur les dunes, et les touristes rêveurs nagent dans les lagunes…